sCette semaine nos confrères scrutent le bilan de l’an I du gouvernement de Allah-Maye Halina qui est l’antithèse du quotidien de la population tchadienne.
« N’Djaména inquiète, alors qu’Allah-Maye satisfait de son bilan d’un an à la Primature »Cette semaine nos confrères scrutent le bilan de l’an I du gouvernement de Allah-Maye Halina qui est l’antithèse du quotidien de la population . Le journal Le Visionnaire relève ici le contraste ente les propos du chef du gouvernement tenus le 27 mai dernier face à la presse, et les réalités du terrain. Selon le bilan donné par le chef du gouvernement et rapporté par ce journal, « en un an, l’ordre constitutionnel rétabli ; la sécurité interne et externe des Tchadiens assurée ; la modernisation du système de gestion des finances et, enfin, le gouvernement a impulsé une nouvelle dynamique à la diplomatie. Or, selon nos confrères, ces efforts fournis par le gouvernement tranchent net avec les vécus des Tchadiens.
D’après le Visionnaire, « la population est exposée à un risque d’inondation accrue cette année ». Déjà, illustre le quotidien Le Progrès, « deux pluies mettent N’Djaména à l’épreuve ». Le journal Le Regard, lui, parle déjà de « Routes coupées, quartiers inondés… », mais révèle au même moment « qu’aucune action préventive, ni un plan d’urgence déclenché ». Et « la situation est vraiment catastrophique », pleurniche le président Mahamat Idriss Deby dans les colonnes d’Alwihda Info après avoir constaté sur le terrain, le 3 juin dernier, l’ampleur des dégâts. Cette inaction des autorités face aux inondations inspire ce journal bilingue Le Regard qui titre à sa Une : « Bientôt, le désastre ».
Sur le plan sécuritaire, Abba Garde qui se fonde sur quelques indices, se demande : s’achemine-t-on vers une guerre civile ? ». D’après cet hebdomadaire, la combinaison des tensions politiques et des conflits intercommunautaires, la confiscation du pouvoir par Mahamat Idriss Déby, avec son corollaire de repressions de l’opposition, le musèlement de la société civile, l’intimidation du peuple créent un climat propice à une instabilité susceptible d’imploser le pays. Plus grave, s’interroge Abba Garde, « depuis le massacre de Mandakao suivi de l’arrestation de Masra Succès, qui dirige le pays ?».
En tout cas, selon les propos de notre confrère, avec l’affaire Masra, l’on assiste au bal impuni gangstérisme d’’Etat. Les prérogatives du pouvoir d’Etat se retrouvent émiettées, confondues et exercée sur la toile au point de susciter de contradictions et interférences dans la haute sphère de l’Etat. Une affaire qualifiée de « purement judiciaire », il y a peu, par le porte-parole du parti au pouvoir, Abdelnasser Garboua, a vu requérir la compétence des membres du gouvernement, dont l’un l’a requalifiée « politique », ouvrant ainsi la porte à tous les excès. Chacun se voit conférer le pouvoir de juger et de condamner », regrette Abba Garde.
Dans le même chapitre, si le Journal du Tchad nous informe que Gam Robert, SG du Parti Socialiste sans Frontières libéré après huit mois de détention, L’Observateur constate qu’après 85 jours de détention arbitraire, ses confrères Monodji Mbaïdinguim Olivier, Directeur de publication du journal Le Pays ainsi que son collaborateur Ndilyam Guekidata et Oumar Mahamat Oumar, journaliste arabophone de l’ONAMA croupissent toujours en prison. Il lance un « cri de détresse » pour plaider leurs sorts. Accusés d’intelligence avec un pays étranger, ils risquent une lourde peine, explique cet hebdomadaire.
Et sur le plan diplomatique, Abba Garde nous informe que le Tchad essuie un échec cuisant à la présidence de la Banque Africaine pour le Développement. Ainsi, s’exclame l’hebdomadaire N’Djaména Hebdo, « Sidi Ould Tah, 9e Président de la BAD, tandis Abbas Tolli mord la poussière ». « L’élimination du candidat tchadien AbbasTolli dès le premier tour, avec seulement 0,52% des suffrages, le 29 mai dernier, est le reflet d’une faiblesse diplomatique », lâche le journal Abba Garde. Pour N’Djaména hebdo, cet échec est le résultat de la politique qui consiste à placer les siens au premier poste de responsabilités des grandes institutions africaines, non par leur profil approprié, mais plutôt par choix qui ne fait, souvent pas l’unanimité ».
Alphonse DOKALYO
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