Cette semaine, la recrudescence d’insécurité dû au laxisme du gouvernement est sous les projecteurs des journaux tchadiens.

A N’Djaména, des civils déambulent un peu partout, avec des armes de guerre, sans la moindre inquiétude », constate l’hebdomadaire N’Djaména Hebdo. Ce 19 mars, rapporte Alwihda Info, « 38 individus, avec en leur possession un arsenal d’armes à feu, ont été arrêtés et présentés à la presse ». Pire, lors « des cérémonies de mariage ou festives, des armes crépitent et « des balles perdues blessent et tuent des innocents », déplore N’Djaména Hebdo. Pourtant, rappelle notre confrère, le port d’arme à feu ou blanche par les civils et les tirs d’armes à feu pendant les cérémonies civiles sont formellement interdits par les textes.

A verser dans « des interdits non respectés », liste N’Djaména Hebdo, la commercialisation du bois de chauffe et du charbon de bois, le transport des personnes sur des véhicules chargés de marchandises, la circulation des véhicules sans plaque d’immatriculation et les vitres fumées sans autorisation préalable, la circulation de gros véhicules dans la capitale en pleine journée, etc. « Est-ce une incapacité des autorités à faire à appliquer les textes en vigueur ou un laisser-aller ? », se demande cet hebdomadaire. Notre confrère pointe du doigt « l’absence criard du contrôle adéquat et la politique basée sur la culture de la violence », à l’origine de l’insécurité généralisée dans le pays.

Résultat, selon le journal Le Visionnaire, « des cas de violations graves des droits humains, à travers des assassinats crapuleux opérés en plein jour par des intouchables, des vols à main armée, des viols sur les femmes, des enlèvements contre rançon, les trafics d’enfants, etc. » se multiplient.

Dans ce même registre, « les syndicalistes menacent de débrayer », à cause du refus du gouvernement de satisfaire en totalité, leurs revendications consignées dans le Pacte social triennal signé en octobre 2021 avec les partenaires sociaux, nous annonce N’Djaména Hebdo. C’était « dans un communiqué de presse signé conjointement par les centrales syndicales et le syndicat professionnel et de la confédération libre des travailleurs du Tchad, précise le quotidien Le Progrès. D’après N’Djaména Hebdo, les travailleurs revendiquent le paiement des arriérés des salaires de nouveaux intégrés, des frais de transport et des indemnités des craies et documentation et l’apurement des arriérés des pensions des retraités civils et militaires, ainsi que la relecture de la n°032 portant gestion de la grève.

Aussi, le laxisme du gouvernement, nous informe le journal Le Visionnaire, ouvre la porte aux arnaqueurs et escrocs qui se mêlent dans le projet d’intégration de 5000 diplômés à la fonction publique. Au sein des organisations de la société civile, des formations politiques, éclaire notre confrère, il se met en place des cellules pour faciliter leurs membres diplômés aspirants à la fonction publique. C’est le cas, par exemple, du Parti Démocratique de la Jeunesse et du Travail (PDJT) ayant mis en place une cellule chargée de réceptionner des diplômes de ses membres contre une somme de 5000 « pour de reçu d’adhésion », rapporte Le Visionnaire.

En considération de toutes ces pratiques, le Journal Le Temps titre à sa Une, « la 5ème République : du pain mal cuit ! ».

Alphonse DOKALYO