En 2 ans, le Tchad a organisé coup sur coup 4 élections. Ces échéances ont été rythmées par les campagnes électorales intenses des partis politiques en vue de rallier à leur cause l’électorat. Aujourd’hui, les partis politiques doivent désormais revenir aux activités classiques.
Ainsi, après l’euphorie des élections, l’atmosphère retombe. Ceci après les moments forts et palpitants vécus ces deux dernières années avec 4 élections au compteur, on l’a dit. Un record, diront certains. Après ce riche parcours collectif, le moment est au bilan au sein des formations politiques. Chacun doit évaluer sa participation à ces différents scrutins : l’énergie dépensée, les moyens mobilisés, l’impact réel des discours prononcés lors des campagnes.
Les sources de financement des partis politiques ?
En ce qui concerne les moyens financiers, ils viennent essentiellement des cotisations des membres du parti et la subvention de l’Etat, ainsi que des donations des personnes de bonne volonté qui restent très exceptionnels. L’Etat lui, intervient ponctuellement. C’est ainsi, en date du 5 décembre 2023, le gouvernement accordait « à titre exceptionnel et dans l’esprit du financement public des activités des partis politiques et conformément aux résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS), un soutien financier d’un montant forfaitaire, unique et égal à chaque parti politique en activité ». Il invitait les responsables des partis concernés, ayant mandat et/ou pouvoirs, de se présenter au Trésor Public de N’Djamena, munis des documents d’usage à l’effet de retirer les chèques relatifs à ce soutien ou de fournir les références bancaires de leur parti nécessaires au versement de cette aide.
Mais on sait que les militants ne cotissent pas souvent, alors que le fonctionnement des partis coûte trop cher. Est-ce dans cette dynamique que les Transformateurs sonne la mobilisation ?
En effet, il y a quelques jours, le leader du parti Les Transformateurs, Dr Succès Masra, à travers un message demande aux militants des contributions « à partir de 250 Frs ou même en nature, c’est légal, original et halal pour financer les activités du parti. Agissons, chacun suivant sa capacité, parce que le combat pour la dignité et pour un Tchad de justice et égalité a un coût que nous assumons collectivement », lit-on dans le message de Dr Masra, arrivé 2e avec plus de 18% de voix, lors de la dernière présidentielle.
Pierre Boubane
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