Onze partis politiques maliens ont exprimé leurs inquiétudes face à la longue transition politique au Mali. Ils exigent la clarification de la part des autorités en charge de la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Dans une déclaration officielle faite le mercredi 22 janvier 2025 à Bamako, onze partis politiques interpellent les autorités pour des clarifications sur l’agenda électoral et des garantis pour une transition inclusive et transparente. Il s’agit entre, autres, de M5-RFP Mali Koura, ADEMA PASJ, YÉLÉMA, et PS Yelen Kura. Ces partis se disent profondément étonnés de la déclaration du Chef de l’État à la nation du 31 Décembre 2024 qui n’a nullement fait mention d’un retour à l’ordre constitutionnel. « Bientôt quinze mois après ce report, le peuple malien est maintenu dans un flou délibéré », souligne la déclaration. Cette situation, combinée aux réformes unilatérales engagées sans concertation ni chronogramme clair, alimente un climat d’inquiétude et de frustration dans un pays en quête de stabilité, indiquent les partis politiques signataires de cette déclaration.
A cet égard, les signataires demandent l’instauration d’un cadre de concertation inclusif entre le gouvernement et la classe politique, la fixation d’un chronogramme électoral précis avant la fin du premier trimestre 2025, ainsi que la conduite diligente et participative des démarches nécessaires au retour à l’ordre constitutionnel. Ils appellent également au respect des libertés démocratiques, à la libération des prisonniers politiques, au retour des exilés, et à la cessation des arrestations arbitraires et disparitions forcées.
Bien que l’inscription dans le budget 2025 des ressources nécessaires aux élections soit saluée, les partis politiques dénoncent l’absence de perspectives claires et de dialogue inclusif.
« Les Maliens sont confrontés à des difficultés de toutes sortes, et l’incertitude actuelle ne fait qu’aggraver leurs souffrances », souligne le communiqué.
Enfin, les partis politique signataires s’engagent à utiliser tous les moyens légaux pour obtenir un retour à l’ordre constitutionnel. Pour eux, c’est une étape essentielle pour restaurer la confiance, renforcer l’État de droit et permettre au Mali de surmonter ses défis.
ASNAN NON-DOUM Saturnin
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