Dans la nuit du 15 au 16 janvier, au sous-poste de Police d’Amtoukoui du 7e arrondissement de N’Djamena, un viol présumé s’est produit sur une fille âgée de 20 ans détenue dans ce sous-poste.
Le commandant du sous-poste est mis en cause et gardé à vue après la confirmation du viol par l’examen médical. L’information a été révélée par la Ligue tchadiennes des droits des femmes. Selon cette organisation, dans la nuit du 15 janvier, une jeune fille âgée de 20 ans, rentrait chez elle à moto avec son ami, lorsque des policiers les ont interpelés lors d’une fouille. C’est ainsi que leur engin a été confisqué et les deux jeunes ont continué leur chemin à pied avant d’être arrêtés par les policiers. « Son ami a été conduit au poste de police sur une moto avec deux policiers tandis que la jeune fille a été emmenée à pied au poste près du lycée d’Amtoukoui par d’autre policiers », rapporte la Ligue Tchadienne des Droits des Femmes.
C’est au niveau de ce sous-poste que la jeune fille a été séparée des autres, et placée sous un hangar. Finalement, un des commandants, se prévalant de son autorité, lui a proposé de se reposer dans son bureau en raison du froid. « Au cours de la nuit, vers 1h du matin, il a abusé d’elle après avoir tenté dans un premier temps de la faire consommer de l’alcool, ce qu’elle a refusé. Après ses tentatives de résistance, il l’a giflée et a déchiré ses habits. Il l’a violée et l’a menacée d’impunité. », indique l’organisation. La victime a témoigné en ces termes : « Aux environs d’une heure du matin, le commandant est venu rester sur moi et a commencé à me toucher. Quand je me suis réveillée en sursaut et que je lui demandé ce qu’il faisait, il m’a directement giflée. Il m’a coincée sur sa table de bureau. Et puis, il a commencé à déchirer mes habits. Il m’a forcé à me coucher. Il m’a violée, jusqu’au matin ». Les analyses médicales ont confirmé le viol.
Le présumé violeur a été appréhendé et gardé au Commissariat du 7ème arrondissement. La famille réclame justice. La Ligue tchadienne des droits des femmes se dit préoccupée par cette affaire d’abus de pouvoir et de protection des victimes, ainsi que la réponse des autorités face à de tels actes.
« Il est crucial que la victime reçoive un soutien approprié et que des enquêtes soient menées pour que justice soit rendue. Nous condamnons fermement toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles », martèle l’organisation.
Par la même occasion, la Ligue tchadienne des droits des femmes exprime sa solidarité la plus totale envers les survivantes de violences, qui font face à des injustices inimaginables. « Nous appelons les autorités compétentes à prendre des mesures immédiates et décisives pour rendre justice aux victimes et garantir leur sécurité », lance-t-elle.
ASNAN NON-DOUM Saturnin
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