Dans un communiqué de presse, le Bureau exécutif de la Convention Nationale pour le Dialogue et le Règlement pacifiques des Conflits au Tchad (CONDIRECT), se dit profondément offusqué de la reprise des tueries en masse des populations de Laramaye, dans le département des Monts de Lam.

Selon l’Ong,  les populations de Larmanaye dans la province du Logone oriental font face à une situation alarmante, où des massacres tragiques ont eu lieu et ont été souvent attribués de manière injuste à des conflits entre agriculteurs et éleveurs. « Ces événements dévastateurs ne sont pas seulement des actes de violence isolés, mais révèlent des tensions profondes qui menacent la paix, la sécurité et la cohésion sociale des populations autochtones et allogènes vivant dans le département des Monts de Lam », estime la CONDIRECT avant de pointer du doigt les autorités administratives et militaires locales qui ont répondu avec des mesures répressives.

En conséquence, le Bureau exécutif de la CONDIRECT, condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence atroces et inacceptables qui ont entraîné la perte des vies humaines innocentes mais aussi l’arrestation du chef de village et l’enlèvement d’une femme contre rançon. Pour cette organisation, la violence ne peut jamais être justifiée quelle que soit sa nature. Et les véritables causes de ces conflits doivent être examinées avec sérieux et objectivité. « Les cris de cœur des femmes de Larmanaye qui appellent à l’aide doivent interpeller la conscience des autorités au rang desquelles, le Chef de l’Etat », précise le texte. 

Par la même occasion, la CONDIRECT, appelle les autorités des autres provinces ainsi que le Chef de l’État à prendre cette situation au sérieux. « La paix et la sécurité des populations du département des Monts de Lam en général et Larmanaye en particulier, dépendent d’actions concrètes visant à instaurer un climat de confiance et de respect mutuel. Il est impératif d’agir rapidement pour mettre en place des mécanismes de médiation et de résolution des conflits qui permettent aux communautés de vivre en harmonie si cela révèle d’un conflit intercommunautaire », espère la CONDIRECT.

ASNAN NON-DOUM Saturnin