Dans la nuit du 8 janvier 2025, le Palais présidentiel du Tchad a fait l’objet d’une attaque par un groupe de 24 individus, apprend-on du Porte-parole du gouvernement, Abdéramane Koulamallah, par ailleurs ministre des Affaires étrangères. Selon son récit, « l’attaque avait été menée par 24 personnes transportées par un bus communément appelé « Dina » ; le véhicule semblait être en panne devant la Présidence. Ils sont descendus de manière violente, armés de coupe-coupe et de couteaux. Ils ont poignardé quatre gardes présents, causant un mort et deux blessés graves ».

Le Porte-parole du gouvernement ne s’arrête pas là. « Ce sont à première vue des Tchadiens qui parlent l’arabe. Ce sont des gens bien identifiés qui viennent je crois d’un quartier du Sud de N’Djaména ». Ces affirmations contrastent avec celles prononcées quelques temps avant à la présidence de la République où il était entouré des soldats, et portant lui-même un pistolet à la ceinture, selon lesquelles le Procureur était attendu sur les lieux pour faire la lumière sur l’incident. 

D’ores et déjà, elles ont soulevé une vague d’indignation et protestations chez certains internautes qui ne tardent pas à parler de « montage grossier » du gouvernement tout en dénonçant la « stigmatisation ». D’autres, par contre, n’hésitent pas à attribuer cette attaque à Succès Masra. « Masra est derrière cette attaque de la Présidence », déclare un internaute sur une page anonyme. Ce qui suscite des inquiétudes quant au traitement « judiciaire » qu’on promet donner à cette affaire.

L’attaque a causé la mort de 19 personnes dont 18 assaillants et un soldat, et 6 blessés du côté des assaillants. Le calme est revenu après environ deux heures d’échange de coups de feu.

Nestor H. Malo