L’attaque qui a fait 19 morts et 9 blessés au soir du 8 janvier a suscité des réactions contradictoires chez  quelques personnalités politiques tchadiens.

C’est d’abord le Premier ministre, l’ Ambassadeur Allah-May Halina, qui a déclaré que  «  notre pays, le Tchad, est résolument engagé sur le chemin de son développement, et aucune manœuvre de déstabilisation, d’où qu’elle vienne, ne pourra prospérer ». Dans cette même veine, le parti de l’ancien Premier ministre, Pahimi Padacké Albert, apporte son « soutien  indéfectible » au Président de la République, au gouvernement et aux Forces de Défense et de Sécurité et à l’ensemble de la communauté nationale, « profondément attaché à la paix ». « Le peuple tchadien a déjà assez enduré une violence absurde et le sang des Tchadiens a trop coulé. Plus jamais cela ! Que Dieu protège le Tchad », prie-t-il.

L’opposant Max Kemkoye, par contre, remet en doute le récit du ministre des Affaires étrangères, porte-parole du gouvernement suite à cette attaque. « De cet événement rocambolesque qui a surpris tout le monde et dont on nous annonce que les auteurs sont une bande de pieds nickelés, armés de couteaux et coupe-coupe, pire en état d’ébriété avancé, ayant même sur eux des whisky, qui opposeraient une résistance de plus de deux heures face aux hommes armés avec des tirs à vue, il est à relever pour le condamner, ce synopsis malheureux qui trahit la légèreté abjecte des principaux scénaristes en herbe de ce montage ayant entraîné une fois de plus des morts de trop », affirme l’opposant.

ASNAN NON-DOUM Saturnin