Des officiers de police kényane ont été sanctionnés pour avoir réprimé une manifestation féministe le 10 décembre 2924 à Nairobi. Après enquête, la direction de la police a annoncé la mutation de deux commandants en charge du maintien de l’ordre ce jour-là. Cet acte de la police a été salué par les organisations de défense des droits de l’homme, même si elles jugent insuffisante.

Il faut relever que c’est pour la première fois que le gouvernement a pris de telles mesures à l’encontre des officiers de police pour violence exercée contre les manifestants. Ainsi, deux commandants de la Division centrale de la police de Nairobi ont été mutés après la répression des manifestants le 10 décembre à Nairobi. Selon Douglas Kanja, le chef de la police nationale, ces officiers font l’objet d’une enquête de l’inspection générale.
« Bien que (ces mutations: ndrl) représentent un progrès, on est encore loin de s’adresser aux problèmes systémiques qui permettent ces abus », écrivent quatre organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty international et la Société kényane du droit, dans un communiqué publié mardi.
Ces organisations exigent des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables de la répression, ainsi qu’une réforme profonde des méthodes du maintien de l’ordre au Kenya.

Asnan Non-Doum Saturnin