Les six chefs d’État des pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), ainsi qu’une délégation de haut niveau du FMI composée de sa cheffe de mission pour la Cemac, Geneviève Verdier, et du directeur du département Afrique de l’organisation, Abebe Selassie, sont attendus au sommet extraordinaire de l’institution organisé ce lundi 16 décembre à Yaoundé. Et ce dans un environnement économique difficile.
Les pays de la Cemac sont confrontés à des « signaux d’alerte préoccupants » dus aux « dérapages et des défaillances dans la mise en œuvre des reformes recommandées ». C’est pourquoi, les institutions de Bretton Woods, le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale ont tenu une réunion tripartite à cet effet le 10 décembre dernier pour examiner sur la situation macro-économique de la Cemac.
Selon le Directeur de la Communication de la Commission Cemac, Halilou Aboubakar, « le sommet de Yaoundé devrait définir une feuille de route pour dynamiser l’économie de la zone Cemac et renforcer sa résilience face aux chocs externes, de tracer les orientations pour renforcer les réformes structurelles en vue d’améliorer les performances économiques des pays de la zone Cemac ».
De l’avis de plusieurs spécialistes, certains pays de la Cemac éprouvent de grandes difficultés sur le plan budgétaire avec une dette publique qui frôle les 100 % du PIB. “La Cemac a pêché par un endettement que certains jugent déséquilibré. Il est donc important que les questions d’endettement, les questions de perte de leadership par rapport à la CEDEAO ou à l’Uemoa ; Les questions de fluidité, de corridors et des questions de compétitivité de l’économie de l’Afrique centrale, devraient non seulement être débattues mais être homogénéisées pour permettre aux pays de titre le bon profil de cette zone et région économique” observe Justin Honoré Mondomobe, Expert en intelligence économique -Cameroun.
A cela s’ajoute, « une dégradation du solde budgétaire qui est inévitable » et « une baisse des réserves monétaires » que l’organisation et ses partenaires techniques et financiers devront tenter d’apporter des solutions durables afin d’assurer la stabilité macroéconomique de la sous-région.
Asnan Non-Doum Saturnin
Commentaires