L’avenue du 10 octobre étant complément dégradée, l’avenue Jacques Nadingar est dorénavant la seule à relier les 6ème, 7ème et 9ème arrondissements de la capitale. Les embouteillages monstres emboucanent alors régulièrement Chagoua et Habbena.
Les bouchons, les quartiers Habbena et Chagoua en sont totalement familiers. Pour preuve, ce mercredi 4 décembre, les véhicules s’enchevêtrent sur l’avenue Jacques Nadingar au coucher du soleil. Ces autos et motos, cherchant des débouchés, abandonnent la chaussée bitumée, envahissent les rues dénivelées et poussiéreuses. Sur ladite artère, les véhicules allant du viaduc de Dembé au rond-point du pont à double voies occupent les deux-tiers. « Avant-hier, j’ai patienté près d’une heure sur le pont avant d’arriver chez moi », témoigne Nathan, un motard habitant Ngonba. « J’ai fait 1 heure et demie quant à moi, pour arriver à Moursal », jure Jules.
Contrairement à Nathan et Jules, les motards empressés roulent sur la terre battue sans se soucier du sens interdit ou faufilent dangereusement entre les commerces.
Impatience et Colère
Le feu rouge récemment installé au rond-point du pont à double voies provoque indistinctement impatience et colère des usagers de la route. Il est régulièrement grillé, perturbant davantage la circulation. « Tout le monde est pressé dans ce pays », hurle un enseignant de philosophie qui vient d’être doublé. « Et c’est pour n’aller nulle part », enchaîne une dame, patiente et surtout apeurée sur son scooter. Les deux motards commentent le flux pendant qu’un mototaxi les double en trombe, même si le feu rouge imposait un arrêt. Sa roue arrière frôle celle de la dame. Une gifle d’un policier réglant la circulation a manqué de peu le mototaxi. Il vient de filer vers Gassi.
Masrambaye Blaise
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