Les parties à la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique (CNCC) étaient en conclave à Bakou à Azerbaïdjan pour poursuivre les négociations concernant la protection de l’environnement. Chaque délégation étatique ou privé, a fait le déplacement de ce pays d’Asie de l’Ouest avec l’objectif d’obtenir ce qu’elle veut. Cette espérance se heurte à bien de contraintes depuis l’ouverture.
La première préoccupation provient du profil de l’hôte de la Cop29, l’Azerbaïdjan. Ce pays issu de l’ex URSS mais ouvert sur le marché international fonde son économie sur l’exploitation des hydrocarbures. Ces dernières lui assurent 50% du budget national et 75 de recettes d’exportation. Dans son discours d’ouverture de la COP29, le Président Azerbaidjanais fait l’apologie de l’exploitation des énergies fossiles, dans un contexte où le consensus scientifique mondial représenté par le Groupe d’Expert Intergouvernemental sur le Changement Climatique (GIEC), relève le lien direct entre ces ressources et la libération de milliard de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Pour les partisans de la décarbonation, ces propos du numéro 1 Azerbaidjanais est un recul dans la lutte en faveur de l’atténuation climatique.
La COP29 est aussi perturbée car utilisée par l’Azerbaïdjan et la France pour règler leur compte diplomatique. Les dirigeants français ont toujours considéré le voisin de la Russie comme un pays liberticide et instigateur des revendications et qui n’est pas digne d’abriter cette rencontre de haut niveau. Fait peut-être isolé, un artiste français est actuellement condamné par la justice azerbaidjanaise à 3 ans de prison pour une affaire de graffiti. Raison pour laquelle le Président Emmanuel Macron avait désigné la ministre de la Transition écologique pour le représenter. Celle-ci a annulé son déplacement sur Bakou lorsque le Président Ilham Aliyev s’est montré virulent contre la France et a invité les indépendantistes guadeloupéens et calidonais et à prendre la parole pour faire le lien entre la colonisation et le changement climatique. Elle a qualifié l’attitude du numéro 1 azerbaidjan “d’attaque contre la France et l’Europe”. C’est une attaque contre la France et l’Europe, estime la ministre francaise de la Transition écologique. L’Azerbaidjan et la France se sont livré en spectacle pendant que les autres parties prenantes s’efforcent de trouver les solutions à la menace de la planète terre.
Comparée autres COP, celle qui s’est déroulée à Bakou note de nombreux absents, membres du G20, champions de la production industrielle dans le monde. En plus de la France (8ème rang mondial en industrie), il s’agit entre autres, des Etats comme les Etats Unis d’Amérique, la Chine, le Brésil, l’Allemagne et l’Union Européenne. Tous ces Etats ont une économie aux externalités écologiques énormes à l’échelle planétaire. Pour la Chine, cela est devenu une habitude de boycotter la COP depuis 2017.
Succès Ngarpolo
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