Ils sont une trentaine d’agents de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a été licencié par la présidence de cette institution qui promeut les droits de l’homme de l’homme dans notre pays. Le personnel dénonce ces licenciements qu’il qualifie d’abusifs et sans fondement. Il appelle à l’arbitrage du Chef de l’État à travers un point de presse fait le 28 septembre 2024 par le porte-parole des agents licenciés Mahamat Ibrahim Ouchar.
Dans sa déclaration, le porte-parole des agents licenciés de la Commission Nationale des Droits de l’homme, Mahamat Ibrahim Ouchar relève que ce dernier temps la presse et les réseaux sociaux alertent chaque jour sur la gestion financière et du personnel de la CNDH soldé par des détournements des deniers publics et licenciements abusifs par vague, en marge de toute légalité, des personnels détenteurs des contrats à durée indéterminée.
« Ces licenciements, sans motif objectif, fondé sur les seuls desseins opportunistes et personnels de son président, est au-delà d’être une atteinte à nos droits acquis, soulèvent des questions éthiques et juridiques qui nécessitent une action urgente et immédiate des autorités nationales » alerte Mahamat Ibrahim Ouchar. C’est pourquoi, dit-il, « nous lançons un appel solennel au Président de la République, Chef de l’Etat, Mahamat Idriss Deby Itno, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions de la République pour son implication direct et personnelle afin de sauver l’image de cette grande et noble institution dont la réputation subit les excès calculateurs de son premier responsable ».
Dans cette optique, le personnel qui se préserve le droit d’engager des actions judiciaires compte sur la diligence du Chef de l’État afin de trouver une solution de sortie de crise et d’éviter une mauvaise publicité à cette institution qui ne subit que les conséquences d’une politique de gestion désastreuse de son premier responsable.
Pour le personnel, le licenciement de plusieurs agents sans préavis ni motifs clairs constitue une violation des droits des travailleurs, allant à l’encontre des normes de protection des droits humains que nous sommes censés défendre.
Par ailleurs, le personnel dénonce le manque de transparence au sein de cette institution. « Les décisions arbitraires et intéressés que prend le président de la CNDH sont souvent opaques et en méconnaissance flagrante de textes destinés à encadre ces actes et ces décisions. Ce mode opératoire récurrent de président de la CNDH nuit à la crédibilité de l’institution », martèle Mahamat Ibrahim Ouchar. A cela s’ajoute le recrutement, sans mise en concurrence et toujours dans ses desseins intéressés, sous fond de retro commission d’un cabinet dont l’objectif premier est d’écarter tout agent susceptible de remettre en cause ses actes de prévarications.
De tout ce qui précède, Mahamat Ibrahim Ouchar exige l’annulation immédiate et sans condition de la notification des licenciements. « Nous demandons une reconsidération de la décision de licenciement dans un délai de 72 heures, passé ce délai, nous nous réservons le droit de tenir des sit-in devant l’institution. A cet effet, nous appelons le personnel à rester près à se mobiliser pour des actions de grandes envergures »
.
Saturnin ASNAN NON-DOUM
Commentaires