Le Cefod en partenariat avec l’union européenne a organisé le vendredi 27 septembre 2024 une causerie débat sur le thème : Regards croisés sur l’orientation scolaire et professionnelle dans l’éducation au Tchad.

Cette rencontre éducative a réuni en son sein les responsables du ministère en charge de l’éducation, les responsables des établissements, les parents d’élèves, les élèves eux-mêmes et les conseillers d’orientation scolaire. Ceci pour donner un caractère inclusif à la question de la formation et l’encadrement des jeunes au Tchad.

Mme Sonia, membre de la délégation de l’UE, l’un des partenaires : « l’Union Européenne attend des différentes causeries l’implication des acteurs concernés afin qu’il y ait un engagement et une vision nouvelle au sein de la société ».

Au Tchad, la question d’orientation scolaire reste ambiguë et parfois figée. Pour Bemangassou Kadir Grégoire, Conseiller Orientation scolaire : « Le système scolaire ou éducatif tchadien forme, éduque mais il est inadapté à nos réalités. En milieu jeune, l’orientation scolaire est majoritairement faite par suivisme. Et au niveau des établissements scolaires, elle est faite sur la base des notes, cette orientation est subjective, parce que l’élève peut tricher ou regarder dans la copie de l’autre pour passer son examen ». Au regard de tous ces manquements, le défi est grand et l’appui du gouvernement à travers son ministère de l’éducation nationale est sollicité par toutes les couches.

Cependant, quel est le rôle que les parents peuvent jouer dans le choix de l’orientation scolaire et professionnelle de leurs enfants ?

Au cours des échanges, la responsabilité est partagée entre tous les acteurs de l’éducation. Des parents au gouvernement en passant par l’apprenant, les responsables d’écoles et les conseillers d’orientation, la chaîne de suivi ne doit pas être rompue pour permettre une bonne orientation. Mbaidedji Ndjenodji Frédéric, Directeur agrobusiness, par ailleurs parent d’élève fait cette observation : « Les défis restent majeurs pour les parents dans un environnement marqué par les réseaux sociaux, le suivisme des enfants confrontés à des influences diverses, l’inadéquation formation-emploi. Il nous importe à nous parents, de chercher le bien de nos enfants sans pour autant les forcer à faire ce qu’ils ne veulent pas faire. Ceci permettra d’éviter des drames sociaux évitables. L’écoute et le dialogue restent fondamentaux ».

Au bout du compte, la question de l’orientation scolaire et professionnelle est moins exploitée au Tchad et l’insuffisance des conseillers d’orientation reste un défi majeur. Le Cefod entend étendre les causeries débats à chaque fin du mois pour mieux édifier le public.

Dionto Kevin