Selon l’OCDE, la Côte d’ivoire est le meilleure exemple du continent en matière de lutte contre les discriminations à l’égard des femmes. Ceci grâce à l’évolution du cadre juridique. Par contre, le Tchad est considéré comme un paye où la discrimination à l’égard des femmes est élevée avec un score de 45 alors que la moyenne mondiale est de 29.
Selon l’indicateur « Institutions sociales et égalité des genres » (SIGI) de 2023 établi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Côte d’Ivoire est le meilleur élève du continent africain en matière de lutte contre les discriminations à l’égard des femmes. Son score est de 17,3 (contre 42,8 en 2019), quand la moyenne mondiale se situe à 29 (0 étant le meilleur score et 100 le plus mauvais). « Nous faisons notre entrée dans le gotha des 55 pays les mieux classés sur l’échiquier mondial », s’est réjoui le chef du gouvernement. La Côte d’Ivoire passe ainsi devant le Rwanda (19), l’Afrique du Sud (23) ou encore le Canada (17,5).
Le rapport se fonde sur quatre catégories : les discriminations au sein du foyer, l’accès aux ressources financières, les atteintes à l’intégrité physique et la restriction des libertés civiles. Avec comme critères d’évaluation l’existence de lois qui visent à garantir l’égalité hommes-femmes et à protéger ces dernières, la prévalence des violences basées sur le genre (VBG) et la perception du rôle et des droits des femmes au sein de la population.
Selon le ministère ivoirien de la femme, cette nette progression est le fruit d’un renforcement des capacités économiques des femmes à travers des fonds d’appui, de lois récentes favorisant leurs droits et de progrès effectués en matière de lutte contre les VBG (violences conjugales, mutilations génitales…). « Notre singularité est de coupler les questions de genre aux enjeux de développement économique et durable », résume Euphrasie Kouassi Yao, conseillère du premier ministre chargée du genre et présidente du groupe technique consultatif qui a collaboré avec l’OCDE pour l’évaluation du pays.
En outre, le ministère de la femme reconnaît que « la persistance de stéréotypes culturels » entrave les progrès. Pour s’y attaquer, il explique mettre en place des campagnes de sensibilisation, collaborer avec des influenceurs afin de toucher les jeunes à travers les réseaux sociaux, ou encore coopérer avec des leaders communautaires afin d’influencer positivement les perceptions sur les rôles des femmes.
Dans ce rapport le Tchad enregistre un score de 45 ce qui le place dans la catégorie des pays où la discrimination des femmes est élevée.
Saturnin Asnan Non-Doum
Commentaires