Annoncée le vendredi 15 septembre, la prolongation de deux ans de la période de transition au Sud-Soudan a été officialisée par le président Salva Kiir ce dimanche 22 septembre 2024.
Le Chef de l’Etat du Soudan du Sud a signé, le dimanche 22 septembre, l’amendement numéro 12 à la Constitution de transition de 2011, prolongeant ainsi la transition de deux ans. Cette décision a pour objectif de permettre au gouvernement de finaliser les tâches en attente et de se préparer efficacement aux élections prévues en décembre 2026, justifie le Président sud-soudanais.
En effet, Salva Kiir est devenu président du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) à la suite du décès de John Garang dans un accident d’hélicoptère. Il a ensuite été nommé vice-président du Soudan. Avec l’indépendance du Sud-Soudan en juillet 2011, Salva Kiir a été élu président du nouvel État. Son mandat a été marqué par des défis majeurs, notamment des conflits internes, des tensions ethniques et des crises économiques.
La crise entre Salva Kiir et Riek Machar a éclaté en décembre 2013. Des affrontements ont commencé à Juba, la capitale, après que Kiir ait accusé Machar, alors vice-président, de tentative de coup d’État. Les combats se sont étendus à d’autres régions, entraînant massacres ethniques et violations des droits humains, et la guerre civile qui en a résulté a causé des millions de déplacés et une grave crise humanitaire.
Aussi des efforts de médiation ont été lancés et ont permis d’aboutir à un accord de paix en 2015, mais les tensions ont persisté. Machar a été réintégré en tant que vice-président en 2016, mais a fui Juba après de nouveaux affrontements. La situation est restée instable, avec des tensions entre factions loyalistes et groupes rebelles.
En 2018, un nouvel accord de paix a été signé pour mettre fin aux hostilités, mais les défis en matière de gouvernance et de réconciliation demeurent.
Saturnin ASNAN NON-DOUM
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