Au lendemain des attaques massives d’Israël au sud du Liban et les tirs de roquettes du Hezbollah libanais contre les cibles militaires en Israël, la communauté internationale craint une guerre totale entre le régime sioniste et le Hezbollah. Ce pourrait saper les efforts de la paix.
Après les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 ayant entraîné la riposte de l’armée israélienne, le Hezbollah pro-iranien, puissant acteur politique et militaire au Liban, a ouvert le 8 octobre 2023 un front contre Israël en « soutien » au Hamas palestinien. Depuis lors des dizaines de milliers d’habitants du nord d’Israël, à la frontière sud du Liban, d’où opère le Hezbollah, ont fui en raison des échanges de tirs entre les deux parties.
Dans une déclaration, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou affirme que « Nous sommes déterminés à faire en sorte que les habitants du Nord [d’Israël] puissent revenir chez eux en toute sécurité ». Ce qui laisse planer une guerre totale entre Israël et le Hezbollah libanais. « Aucun pays ne peut tolérer qu’on tire sur les siens, sur ses villes, et nous ne le tolérerons pas non plus », rappelle le premier ministre israélien. C’est pourquoi, « Nous avons infligé au Hezbollah une série de coups qu’il n’aurait jamais imaginés », note Benyamin Nétanyahou, dimanche.
Pour rappel, Israël a lancé des attaques massives contre les appareils de transmission du mouvement libanais dont les explosions soudaines ont fait trente-neuf morts et 2 931 blessés mardi 17. A cela s’ajoutent des nouvelles frappes qui ont porté un coup dur au mouvement chiite libanais. « Nous saurons atteindre quiconque menace les citoyens d’Israël », a renchéri le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi. Cependant, « Les menaces ne nous arrêteront pas : nous sommes prêts à tous les scénarios militaires » rétorque le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, lors des funérailles d’Ibrahim Aqil, le commandant de l’unité d’élite tué, vendredi. Il a annoncé « une nouvelle phase » dans la bataille contre l’État hébreu.
Face à ce regain de tensions qui menace l’ensemble de la région, l’Égypte redoute une « guerre totale » au Proche-Orient, avertissant que l’escalade entre Israël et le Hezbollah pourrait saper les efforts pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Saturnin ASNAN NON-DOUM
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