Lors d’un rassemblement pour dénoncer l’inaction et la corruption du gouvernement face à l’orpaillage illégal, une trentaine de manifestants ont été interpellés dans la capitale ghanéenne, dimanche 22 septembre 2024.
La journée du dimanche 22 septembre 2024 a été un cauchemar pour les manifestants à Accra, la capitale du Ghana. Les prémices de cette manifestation ont commencé le samedi 21 septembre. Sur les pancartes des manifestants ont peut lire les inscriptions : « Your greed our crisis », qui veut dire « Votre cupidité, notre crise », « Corruption fuels Galamsey », « Dites non au Galamsey ».
L’ONG Democracy Hub fait comprendre que ce soulèvement massif de la société civile visait à dénoncer l’inaction et la corruption du gouvernement face aux mines d’or illégales.
La police ghanéenne aurait donné un itinéraire à suivre aux manifestants car elle considère ce rassemblement d’illégal, Grace Ansah-Akrofi, directrice de la communication de la police ghanéenne : « Samedi, nous avions de nouveau alerté les organisateurs de la manifestation. Nous leur avions demandé de reconsidérer les sept sites que la police leur proposait pour manifester en leur expliquant que le lendemain, nous allions nous assurer que le trafic routier resterait fluide et ne serait pas interrompu ».

Pour Felicity Nelson, l’une des organisatrices de la manifestation : « Ce n’est pas à la police de nous dire où nous pouvons manifester, ce n’est pas ce que dit la Constitution ghanéenne ! lance-t-elle. À chaque manifestation que nous organisons, nous faisons face à une réponse armée de la police. Il s’agit simplement d’une stratégie qui vise à décourager les gens de nous rejoindre ».
Selon la police, au total 42 manifestants ont été interpellés tandis que les organisateurs de la mobilisation parlent de 32 arrestations, parmi lesquelles figue un mineur de huit ans.

Dionto Kevin