Rebecca Cheptegei, marathonienne ougandaise, est décédée ce jeudi 05 septembre des suites de ses brûlures, quatre jours après que son compagnon l’a immolée par le feu dans l’ouest du Kenya. Sa mort a provoqué l’émoi dans le monde sportif. 

« Tous ses organes ont cessé (de fonctionner) la nuit dernière », a confirmé, sous couvert d’anonymat, un médecin de Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH) de la ville d’Eldoret où l’athlète de 33 ans vivait avec ses enfants.  En effet, c’est le dimanche que le drame s’est produit lorsque Dickson Ndiema Marangach (compagnon de l’athlète) s’est introduit dans la propriété de Rebecca Cheptegei vers 14h00 locale (11H00 GMT), pendant qu’elle se trouvait à l’église avec ses enfants. A leur retour de l’église, Dickson Ndiema Marangach l’a arrosée d’essence et a mis le feu sous le regard de ses enfants, deux fillettes âgées de 9 et 11 ans, selon le quotidien kényan The Standard. Aussitôt, elle a été transporté à l’Hôpital où elle a été prise en soin intensif.

L’athlète qui avait participé au marathon des Jeux Olympiques de Paris en août (44e), était dans « un état critique », puisqu’elle est brûlée à « plus de 80 % ». Ce jeudi 05 septembre Rebecca s’en est allée.  La fédération ougandaise d’athlétisme s’est dite « profondément attristée » du décès de son athlète « victime tragique de violences conjugales », dans un message sur X. « Nous condamnons de tels actes et appelons à la justice ».

Au Kenya, les violences conjugales sont récurrentes et les sportives en sont les premières victimes. En octobre 2021, la prometteuse athlète de 25 ans Agnes Tirop, double médaillée de bronze mondiale du 10 000 m (2017, 2019) et 4e des JO de Tokyo sur 5.000 m, avait notamment été retrouvée poignardée à mort à son domicile d’Iten. Son mari Emmanuel Ibrahim Rotich est poursuivi pour meurtre. Il nie les accusations. Son procès est en cours.

Saturnin ASNAN NON-DOUM