La Confédération des États du Sahel (AES) prend part au Forum de coopération sino-africaine qui s’ouvre ce mercredi 04 septembre à Pékin. La délégation affirme qu’elle n’a pas fait le déplacement pour tendre la main à la Chine.
À quelques heures de l’ouverture du Forum de coopération sino-africaine, qui débute du 4 au 6 septembre à Beijing, le Président en exercice de l’AES, le Colonel Assimi Goïta, a rencontré les délégations nigérienne et burkinabè pour adopter une position commune afin de renforcer la coopération avec la Chine. Ces délégations, respectivement dirigées par le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, également ministre de l’Économie et des Finances, et le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem De Tambéla.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a affirmé que les discussions ont permis de réaffirmer la détermination des États membres de l’AES à adopter une approche commune pour défendre leurs intérêts face aux défis actuels. « Le Président Goïta est le Président de la Confédération des États du Sahel (AES). À ce titre, nous avons été chargés par nos Présidents respectifs, le Général Tiani et le Capitaine Ibrahim Traoré, de rendre une visite de courtoisie, rendre le respect à leur homologue, frère et ami qui dirige notre Confédération », a déclaré le Premier ministre nigérien.
Selon le Premier ministre nigérien, qui s’exprimait aux côtés de son homologue burkinabè, la Chine, en tant que partenaire stratégique, est naturellement encline à défendre ses propres intérêts. Cependant, les pays de l’AES sont déterminés à « parler pied à pied, défendre nos intérêts et faire en sorte que la présence de la Chine ait un impact réel sur le développement et le progrès de nos pays, sur nos populations ».
L’AES ont indiqué que son approche n’est pas de quémander de l’aide, mais plutôt de proposer des partenariats mutuellement bénéfiques. « Nous ne sommes pas venus pour tendre la main. Nos pays regorgent de ressources, qu’elles soient humaines ou naturelles. Nous sommes ici pour voir comment ce grand pays, la Chine, peut investir davantage chez nous. Nous venons, totalement décomplexés, vendre ce que nous avons et demander à la Chine de se mettre à la disposition des pays africains », conclut Zeine.
Saturnin Asnan Non-Doum
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